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Madrid, je l’ai prise en pleine face, le souffle coupé dès l’arrivée à l’aéroport, réalisation futuriste due à l’architecte britannique Richard Rogers. A parcourir ses avenues, ses rues et ses ruelles, ses incontournables musées ainsi que le palais de l’Escurial, austère et minéral, j’ai ressenti de manière viscérale la puissance de ce qui fut jadis un empire colossal, celui de Charles Quint, mais qui n’a rien perdu de sa solidité, de sa stabilité, sans cesse menacées par les tentations autonomistes - ou qui plutôt a su les reconquérir -contrairement à d’autres que je ne nommerai pas. Quel chemin parcouru depuis la dictature franquiste ! Et que dire de la qualité du dialogue social en Espagne, jugé comme exemplaire actuellement, que ce soit dans la défense de l’État-providence, des services publics, des droits des femmes ou encore des travailleurs LGBTI+. A une époque pas si lointaine, la France regardait de haut ce vieux pays catholique et ses positions jugées rétrogrades sur l’avortement et le divorce. Tout cela est bien loin, et à l’heure où notre pays hésite encore à légiférer sur le droit à l’euthanasie, l’Espagne est devenue en 2021 le sixième état au monde et le quatrième en Europe à permettre à un patient atteint d’une maladie incurable de mettre fin à ses souffrances. Prenons-en de la graine ! |
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