JAPON 2019 voir galerie
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Troisième séjour au Japon en douze ans, ce qui me paraît bien peu étant donné la fascination qu'à l'instar de nombreux Français j'ai pour ce pays ainsi que le nombre d'amis proches que j'y compte. Mais ces cinq semaines m'ont permis d'affiner mon point de vue sur le pays et de dépasser un peu l'émerveillement naïf que tout un chacun peut éprouver lors d'un séjour plus court. Bien sûr, le raffinement, la politesse, la gentillesse et le sens de l'esthétisme des Japonais, l'efficacité des transports, la propreté quasi-immaculée des lieux publics, la finesse des mets et la grandeur de la nature me subjuguent toujours autant. Pourtant, sans parler de failles ni de faiblesses, car ma connaissance du pays reste quand même superficielle, j'ai cru discerner, lors de quelques discussions un peu sérieuses que j'ai pu avoir, des fragilités dues sans nul doute aux pressions intenses que les Japonais subissent dès l'école et qui se poursuivent dans le monde du travail et jusque au sein de la cellule familiale, cet effacement de l'individu au profit du collectif, mais aussi à cette fascination que je ne peux m'expliquer pour l'Europe - irai-je jusqu'à parler de complexe d'infériorité? - fascination que l'on peut circonscrire à trois domaines: le luxe, la pâtisserie et le vin, ce qui jette un éclairage peu reluisant sur nos sociétés! ? Interrogé par des volontaires qui vont encadrer les Jeux sur la manière dont ils pouvaient au mieux accueillir et faciliter la vie des hordes qui vont déferler sur Tokyo, je leur ai conseillé de ne pas trop en faire et de se protéger, car ils commencent déjà à avoir fort à faire avec les meutes de Chinois bruyants, sales et malpolis qui envahissent la capitale et les lieux touristiques. Avec un certain humour, Wakana a émis l'idée qu'ils venaient au Japon pour apprendre la politesse, la propreté et se cultiver! Si seulement!
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